Page 3 de 3 Préconisations urbaines |
Les prescriptions relatives aux abords des monuments historiques ne font pas l’objet de règles écrites, mais sont à apprécier au cas par cas, selon le contexte architectural, urbain et paysager. On peut cependant distinguer un certain nombre d’orientations générales utilisées dans la majorité des cas. Ces orientations sont fournies à titre indicatif et n’ont pas un caractère exhaustif. Elles pourront être modulées ou complétées selon la spécificité de chaque projet. En tout état de cause, il est recommandé de prendre rendez-vous avec l’Architecte des Bâtiments de France le plus en amont possible du projet. |
Les conditions d’implantation sont définies dans le règlement d’urbanisme local ou national qui précise généralement le prospect, l’alignement, les reculs, les hauteurs de construction, etc. ... Ce document est consultable en mairie ou en D.D.T.
L’implantation de la construction sur la parcelle constitue un élément majeur de l’intégration du projet dans son environnement. Aux abords d’un monument historique, l’implantation du projet sera étudiée en fonction de l'environnement existant. En milieu urbain, on s’attachera à s’inscrire dans la continuité du tissu traditionnel, en prenant en compte l’orientation du bâti et les relations entre l’espace privé et l’espace public. En général, il est préconisé d'implanter les constructions à l'alignement de la voie, en front de rue. Si la construction ne peut être implantée à l'alignement (notamment si le document d'urbanisme en vigueur ne l'autorise pas), il est recommandé d'élever un mur, plus ou moins haut, pour créer une continuité visuelle avec le bâti adjacent. |
Implantation du bâti qui garantit une continuité visuelle Ecce Terra | |
De même, l’implantation en limite séparative permet généralement de disposer au mieux de l’espace de la parcelle. |
| 1. Implantation en milieu de parcelle 2. Implantation en limite séparative qui permet de profiter au mieux de la surface Ecce Terra |
Cette implantation à l'alignement de la rue et des limites séparatives va également dans le sens d'un Développement Durable des territoires, notamment des objectifs de lutte contre l'étalement urbain : en effet, ceci permet aux propriétaires, s'ils le désirent, de diviser plus facilement leur parcelle en plusieurs terrains. En revanche, si la maison est implantée en milieu de parcelle, il est quasiment impossible de procéder à cette division et de vendre une partie de la parcelle (le fond de jardin par exemple). |
Pour développer une urbanisation de qualité, en continuité avec le tissu existant, il est recommandé de proscrire l'architecture de type pavillonnaire, en totale incohérence avec le bâti traditionnel. Au contraire, les constructions devront respecter les volumétries de l'architecture traditionnelle existante : volumes simples de forme allongée, pignons relativement étroits (inférieurs à 8 m), toitures généralement à deux pans, maçonneries enduites, ouvertures plus hautes que larges. |
Il est également possible de développer une architecture contemporaine, à condition qu'elle s'intègre bien dans l'environnement existant. Ainsi, les constructions en bois ou les toits-terrasses sont parfaitement envisageables. Cependant, l’intervention d’un architecte est nécessaire. |